Vendredi 13 janvier

The artists

Outre la toile cinématographique, l’Espace LAC ouvre ses portes à un art d’un autre genre et consacre une salle aux arts plastiques. Photographies, peintures et vitraux cohabitent avec uniformité et complémentarité, tous rythmés par une interprétation très subjective de la notion de fantastique.

Guillaume Hantz y propose avec « NÉFASTE » un travail de narration photographique intitulé « Dissection d’une pulsion de mort », à travers lequel il donne à voir avec une subtile esthétique, les différentes phases d’une dépression : la schizophrénie, la névrose, la pulsion de mort et ce jusqu’à l’acte final. Vous ne serez pas indifférents à la voix-off qui énonce et annonce le cheminement de cet état d’âme destructeur. Une présentation ou l’adjonction du son à l’image provoque l’émotion !

En parallèle, Olivier Letellier s’essaie à un travail qui fait la part grande au point de vue. Avec sa proposition intitulée « Noctobulation Part 1 », il présente ses diverses déambulations nocturnes durant lesquelles il photographie selon un angle bien choisi les différents graffitis de villes françaises, laissant au contexte une importance majeure. Voilà un bel hommage au street art qui se fixe sur la pellicule pour l’occasion et ce au bon vouloir d’une combinaison de Fonds et de Formes, d’images et de supports toujours dans le souci d’une parfaite harmonie chromatique. Une exposition déjà vernie, à voir dare-d’art !

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Olivier Letellier
Guillaume Hantz (Will Black Mind)

Expression fantomatique

Suite aux artistes confirmés, la Villa Monplaisir fait place aux jeunes talents. Essentiellement composée de photographies et de toiles picturales, cette exposition décode les signes du genre avec talent sans jamais basculer dans l’excès de l’horreur. Lors du vernissage, les artistes se sont appliqués à la dénotation minutieuse de leurs œuvres. Saluons la maîtrise de l’exercice et la belle maturité qui s’en dégage.

Un axe de lecture ressort ici, sans aucun doute l’importance accordée à la dimension spectrale. À y regarder de plus près, les propositions de Johanna Solvéry avec « Entre-Deux » où elle s’exerce à un travail d’effacement, de gommage sur d’anciennes photographies. Elle cherche à supprimer sa sœur jumelle qu’elle appelle son « double maléfique », nous laissant simplement des ombres, vestiges d’une présence révolue. Le remarquable autoportrait de Juliard Clément, réalisé à l’huile sur toile et peint de mémoire, happe l’attention. Tel un bijou, il est serti de quatre monotypes abstraits renvoyant à des esprits, des apparitions. Qui sait, peut être bien ses démons.

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Juliard Clément
Johanna Solvéry

Rencontre du 7ème type avec le président du jury courts-métrages

À l’ombre des flashs, Jean-François Rauger s’est prêté à l’exercice de l’interview. Le Président du jury courts-métrages est l’une des figures majeures du paysage cinématographique national.

Directeur de la programmation à la Cinémathèque française, il affectionne particulièrement les courts-métrages qui font souvent preuves de nova- tions se rapprochant d’une forme de cabinet de curiosités pour les nouveaux talents du cinéma. Il va même jusqu’à parler de ce « cinéma de poche » comme d’une ouverture vers le cinéma du futur.


Un art au delà des unités de temps

Concernant la cinémathèque, son travail consiste plus à conserver et surtout à valoriser le patrimoine cinématographique. Le cinéma est selon Jean- François Rauger un art situé au-delà des unités de temps, une forme d’expression immuable, « Un film est toujours au présent, il n’y a pas de vieux films », confie le spécialiste.

Sur la question du genre, il déclare que cette classification ne l’intéresse pas, « il n’y a qu’un cinéma » selon lui. Enfin, pour les critères de choix de la sélection des courts-métrages, le Président fait preuve de talent et juge l’excès des limites d’un genre comme une réelle prouesse de l’art : « Les bons films sont toujours des films sortant de leur catégorie ». En somme, franchissez les limites...

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Jean-François Rauger

Enki Bilal, président du Jury longs-métrages : « Je suis prêt à assumer ce rôle »

Petit Fantastic – Est-ce votre première expérience en tant que président d’un jury ?

Enki Bilal – Ce n’est pas ma première expérience en tant que président de jury, mais c’est la première fois pour un festival aussi prestigieux et je suis prêt à assumer ce rôle en toute décontraction.

PF – Une grande partie des longs métrages présentés sont des premiers films, quel souvenir gardez vous du vôtre ?

EB – La tension, la passion et l’angoisse de se retrouver face à la nature humaine. En effet, pour un dessinateur habitué à travailler seul, se retrouver confronté à un plateau est assez excitant.

PF – Que dessiniez-vous quand vous étiez enfant ?

Mon premier dessin était un cheval, un dessin de ma mère que j’avais copié pour m’exercer. Puis j’ai dessiné beaucoup de cow-boys et d’indiens sur les trottoirs de Belgrade.

PF – Quelle place occupe la musique dans votre vie d’artiste ?

EB – C’est comme de l’air. Electro, bande son, rock ou jazz, je suis devenu avec le temps assez éclectique.

PF – Quel est votre intention lorsque vous vous adressez à votre public ? L’inciter à voyager dans le passé, le présent ou l’avenir ?

EB – Pour moi, passé, présent et avenir forment un tout dans lequel j’aime me déplacer. L’idée du regard en avant est essentielle car on reste amputé de quelque chose si l’on a qu’une vision parcellaire du temps.

PF – Quelle sont les prochaines destinations de votre voyage d’artiste ?

EB – Une adaptation de film, une exposition de peintures grands formats, un album, du théâtre, j’ai donc plusieurs voyages en perspective.

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Enki Bilal

The walking dead

Avis à la population, vous êtes tous invités à participer à la deuxième édition de la Zombie Walk ! Pour ramper, grogner ou encore danser de manière lente et saccadée, le costume de l’horreur sera de rigueur. Les plus mordus pourront se laisser tenter par un maquillage surnaturel à l’Espace Tilleul. Les cinq maquilleuses vous y attendent pour révéler votre nature de zombie !

Avant d’envahir la ville, les participants sont conviés à 14h30 place de l’Office du Tourisme. Un rendez-vous qui précèdera cette déambulation du troisième type à 15h. L’ambiance de morts- vivants promet de rester bon enfant !

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Pour en finir avec les pellicules

D’étranges boitiers remplacent peu à peu les traditionnelles pellicules 35 millimètres pour stocker les films. Ces disques durs intègrent un DCP (Digital Cinéma Package), un ensemble de fichiers (images, sons, sous-titres...) servant à projeter une oeuvre grâce à un projecteur numérique.

C’est une petite révolution pour le monde du cinéma qui depuis plus d’un siècle projette avec des pellicules. Ce virage, l’industrie cinématographique a commencé à le prendre il y a 18 mois. En 2012, le Festival de Gérardmer s’est équipé pour la première fois de cette technologie.

Concrètement, le DCP est copié sur un lecteur connecté à Internet. Il peut ensuite être lu grâce à une clé de sécurité. Cette dernière autorise le lecteur à lire le film à un instant précis et pour une durée déterminée par le distributeur. Par exemple, aujourd’hui la clé de sécurité autorise la diffusion de Chronicle de 22h30 à 1h au cinéma du Casino.

Abel Ferry et Benoît Vautrin, projectionnistes pour le festival, vivent cette évolution avec un double regard. Si ces DCP permettent de diffuser des films avec une qualité exceptionnelle, ils font aussi évoluer le métier de projectionniste vers celui d’informaticien. En effet, le travail consiste de plus en plus à contrôler le bon fonctionnement des différents logiciels.

Le DCP vraiment plus net que la pellicule ?

Le DCP est dans la pratique de meilleure qualité que la pellicule 35 millimètres. Mais ce n’est qu’en pratique, car en théorie, la pellicule de 35 millimètres dispose d’une plus grande résolution que le DCP (5800x3900 points contre 2048x1024 pixels). C’est l’action chimique de la copie sur la pellicule qui altère sa qualité. Ainsi le « Master » d’un film, soit la pellicule sur laquelle le film a été enregistré, est potentiellement de meilleure qualité que sa copie sur DCP. Toutefois, les « Masters » ne sont quasiment jamais utilisés pour projeter un film car beaucoup trop précieux et fragiles.

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Benoît Vautrin et Abel Ferry, projectionnistes

Coup de barre

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Quand les festivaliers prennent un Bol d'Air

Vendredi, une dizaine de festivaliers sont allés prendre l’air au sens propre sur la plus grande tyrolienne d’Europe (1350 m.) à La Bresse (Bol d’Air ).

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La plus grande tyrolienne d'Europe

Jouez les mets !

En bon joueur, le restaurant du Casino de Gérardmer n’a pas manqué l’occasion de présenter une rétrospective des 19 affiches du festival dans la salle du restaurant. Il est allé jusqu’à miser sur un nouveau menu fantaisiste spécialement en l’honneur du festival. À la carte vous y trouverez en entrée « L’étrange histoire d’un calamar » suivit par le plat principal, « La marmite du diable des mers, sucres lents noirs et blancs ». Pour enfin finir sur la note sucrée, au nom tout aussi décalé : « Au-delà d’une banane en momie apparition d’une sphère cristalline ». À noter que ce menu est proposé au prix unitaire de 29€ dont 10€ reversés sous forme de jetons à jouer avec modération, évidemment. Pensez aux enjeux et restez Maître du jeu !

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le restaurant du Casino de Gérardmer

Lèche-vitrine

Parce que Gérardmer n’est pas une ville fantôme, les commerçants se sont mobilisés en nombre pour décorer leurs vitrines en adéquation avec le festival. Cette contribution a été récompensée hier à l’Espace Tilleul par la remise du prix du concours de vitrines. Avant de distinguer les vainqueurs, le président de l’association Fantastic’arts a remercié l’ensemble des commerçants pour leur participation à l’ambiance chimérique de la ville. Le prix de la vitrine fantastique a été attribué à Garnier-Thiebaut pour son installation visuelle et sonore, qui ne manquera pas de vous surprendre au détour de la place Albert Ferry.

S’étant constituée jury pour l’occasion, la commission décoration du festival a sélectionné, en coup de coeur, le SKé BAR pour sa fresque à l’entrée du bar. Ainsi, les membres de l’association géromoise 2B Prod ont inscrit à la bombe leur attachement au Festival de Gérardmer.

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Le vainqueur du prix de la vitrine fantastique

Les festivaliers parlent aux festivaliers !

Qui dit événement ponctuel de renom dit couverture médiatique de qualité et sur ce point le public lorrain n’est pas en reste ! En effet, pas moins de trois radios locales passent quotidiennement au peigne fin l’ensemble du festival.

Écoutez Radio Fantastic’arts sur 107.5 et en ville toute la journée avec au programme interviews de stars, de personnes du public, annonce de la programmation etc. Le tout animé par Laurent Bylebyl et son équipe.

Même son de cloche du côté de Cocktail FM sur 88.9 et 91.4, la radio « du meilleur de la musique et de l’info dans les Hautes Vosges » dirigée par Jean-Yves Didier. Elle couvre l’intégralité du festival dans le cadre d’une émission quotidienne diffusée entre 16 et 20h. Enfin, la Meurthe-et-Moselle n’est pas oubliée, une couverture est assurée par Radio Caraib Nancy sur 90.7. Deux de ses représentants travaillent avec réelle passion pour contenter leurs auditeurs. Tout d’abord Christine Vilhelm, icône Goths et artiste peintre bien connue du festival. Elle y fut en effet présente dès 2005 comme artiste exposant et relate désormais les événements du festival dans le cadre de son émission nocturne intitulée « L’Antre Goth’Art ». Mais également Lionel Marichal, spécialiste cinéma de la radio et animateur de l’émission « Grand Écran ».

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Laurent Bylebyl et son équipe ( Aneline, Kevin et Barth )